dimanche 8 juin 2008

Goulven


Autant le dire tout de suite : je ne comprends pas qu'on ne comprenne pas ce que fait Goulven.
Il travaille le métal, chose violente et difficile, et il y a toujours une aventure et des dangers qui traversent le parcours de chacun de ses travaux.
Mais plus le temps passe et plus j'admire ce qu'il fait.
Je choisis l'image de son oeuvre la plus problématique, je la trouve exceptionnelle, et elle a pourtant été à l'origine de jugements très durs, et, pour tout dire, inconscients, me semble-t-il.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Goulven a été sollicité pour participer à la rénovation des chambres de l'hôtel Monopole, à Milan. Un aperçu du travail en cours sur la page web de l'hôtel :
http://www.hotelmonopole.com

Anonyme a dit…

http://goulven-ruptagaan.blogspot.com/

http://goulven-sculpteur.com/


pour plus de renseignements sur le travail de Goulven

Goulven a dit…

Quelques précisions sur l'oeuvre ci dessus nommée Riitagaan


RIITAGANN

« Riitagan » c’est une étrave, un mouvement fulgurant et ascendant, un corps étranger de passage, une étoile filante traversant un aquarium.

Il faut qu’une fois terminés et assemblé, les cinq tronçons de neuf mètres, constituent une courbe tendue, non pas parfaite car je déteste ce mot, mais évidente. Avant que le béton soit coulé, les tronçons seront positionnés sur le site, et soudés ensembles... tout les deux mètres sera découpé un trou carré, surmonté d'une cheminée parallélépipédique par laquelle pénétrera le béton. En fait, mon travail consiste à prendre une courbe naturelle, à la tronçonner en cinq éléments et à la reconstituer, à la recoudre. C'est au cours de ce travail, que j'ai lu un des rares livres de Ferdinand Céline que je n'avais pas encore lu. : « Rencontre avec le Professeur Y »., et que je pris conscience de l'influence de l'écrivain dans l'élaboration de mon oeuvre. Ceux qui pensent que l'apport, l'invention de Céline en littérature, c'est d'avoir transposé le langage courant et l'argot, en écrit, n'ont rien compris. Ce que Céline a trouvé, le filon qu’il a merveilleusement exploité, c'est : prendre une phrase, une anecdote, une histoire... couper, fractionner selon une fréquence, un rythme, et ensuite, reconstituer, recoudre, pour rendre presque identique à l’objet de départ... Je dis bien presque. L'émotion vient de ce presque.
Les fragments sont réajustés entre eux, pour reformer un tout, mais les coutures demeurent. Et d'après Céline, ce qui fait l'artiste, ce qui donne le rythme et l’émotion, c'est le point de couture... du cousu main, dit-il. L'illumination, lui est dit-il venue, un jour qu'il était dans le métro. Le tac...tac...tac... des roues de fer passant d'un rail sur l'autre. A l'époque le métro n’était pas monté sur pneus et les rails n'étaient pas soudés entre eux.

Goulven, 1993

Danielinu a dit…

Merci de ce texte qui enrichit ce site...

Stankh a dit…

Le lien qui marche vers le site de goulven sculpteur !

goulven a dit…

GOULVEN expose du 10 au 23 Juin
Hall d'entrée Cité Radilleuse 280 Bv
Michelet Marseille Vernissage le 10 à 19h