mardi 1 avril 2008

François Nardi


Il a été de son époque tout en s'adaptant aux besoins conservateurs du public local. François Nardi me semble être une joyeuse exception de modernité adaptée.
C'est un des rares peintres restés provinciaux sans rester provençal, dans ses techniques et ses visions circulent tous les grands vents du moment où il a vécu - il est mort une année symbolique, 1936.
Modernité et respect de cultures populaires. Cette toile n'est pas la plus époustouflante (d'autres ont la force de Signac sans ses maniérismes), mais elle me permet d'aborder la présence de l'italianité à Toulon, ni ouvrière ni d'immigration, mais d'échange.
Oui, Nardi a peint tranquillement des paysages vénitiens comme il a vendu des vues du Cap Brun, des vues toujours domestiques, comme si derrière les fenêtres on n'oubliait pas de faire dignement la sieste.
Giacobazzi prolongeait 50 ans plus tard cette réalité géographique : il avait une galerie vénitienne, des amis vénitiens, qui vous reconnaissaient avec plaisir dans la rue en se souvenant, et en connaissant la culture ouvrière seynoise. Et avec respect, s'il vous plaît, comme même les seynois n'en sont déjà plus capables.

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